La graphothérapie : histoire

Mais qu’est-ce que c’est ? Grapho quoi ? Graphothérapeute est-ce un nouveau métier ?

Et bien non ! Ce n’est pas un nouveau métier, mais il commence à se généraliser. C’est dans les années 60, que Julian de Ajuriaguerra, un célèbre neuropsychiatre et psychanalyse, a créé la première école de psychomotricité et la première école d’orthophonie. Cependant il s’aperçoit que les difficultés d’écriture ne peuvent être abordées ni par l’orthophonie, ni par la psychomotricité. Une méthode spécifique voit alors le jour : la « graphothérapie ».

Le graphothérapeute est donc reconnu comme un spécialiste de l’écriture.

A quel moment est apparue la graphothérapie ?

Tout d’abord, cette discipline trouve ses origines dans la psychographie et la graphologie pédagogique apparues à la fin du 19e siècle. Ensuite donc, à partir des années 1960, elle est devenue une thérapie à part entière. Elle avait à l’origine pour champ d’action la dysgraphie (troubles de l’écriture avec pour résultat une illisibilité relative). Aujourd’hui, son utilité est plus large, car elle peut au-delà des soucis d’écriture apporter des solutions aux troubles affectifs ou du comportement.

Pour faire simple, la graphothérapie consiste en une rééducation de l’écriture via la correction d’une posture inadaptée, et ce à partir d’exercices de détente/relaxation, de motricité (déliement musculaire, manipulation d’outils scripteurs), d’amélioration de posture et d’un travail de prégraphie, de scriptographie et/ou de calligraphie.

Enfants à fort potentiel souvent concernés

Les enfants sujets à un fort potentiel, souvent appelés « précoces », peuvent rencontrer des problèmes d’écriture. La graphothérapie cherchera alors à synchroniser le geste de l’écriture avec la fluidité et la rapidité de pensée de l’enfant. En effet, ces derniers fonctionnement souvent à l’intuition, mais manquent généralement d’estime d’eux-même. Après un premier bilan, nous programmerons des séances de rééducation adaptées.


La perturbation des réflexes archaïques

Les réflexes archaïques font partie d’un programme moteur inné. Sans « accident de parcours », chaque être humain se développe in utero, naît et grandit grâce à ce programme constitué de mouvements et comportements automatiques. Ces mouvements réflexes lui permettent de survivre, de s’adapter au monde et d’interagir avec celui-ci. Les mouvements réflexes sont activés par des stimulations sensorielles externes et internes : changements de position, toucher, ouïe, odorat, vue, proprioception, sensations internes (douleurs par exemple), système vestibulaire (en lien avec l’équilibre entre autres).

Facteurs perturbants l’expression et/ou l’intégration des réflexes

Ces facteurs empêchent les réflexes de jouer leur rôle :

  • les conditions de grossesse : état émotionnel et physique de la mère, médication, alcool, drogues, choc physique;
  • les conditions de naissance : voie basse ou césarienne, péridurale, instrumentalisation pour aider l’enfant à naître…;
  • les conditions d’expression de la motricité : maxi-cosy, trotteur…;
  • des accidents de parcours dans le développement in utero, à la naissance et après;
  • d’autres mystères…
Des conséquences sur l’écriture

Les conséquences de la non-expression des réflexes et/ou de leur persistance au-delà de l’âge auquel ils auraient dû être intégrés sont :

  • des difficultés de motricité globale ou fine (retard moteur, difficultés d’écriture, de coordination et/ou de contrôle des mouvements, agitation, compensations posturales, maladresse);
  • des problèmes de concentration, d’attention et de motivation;
  • un manque d’endurance intellectuelle et physique;
  • des difficultés de lecture;
  • des troubles dys : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysgraphie;
  • des troubles de motricité oculaire : convergence, accommodation, balayage visuel…

> Découvrez comment la graphothérapie peut vous aider à travailler sur vos réflexes archaïques.